Plusieurs femmes engagées contre la réforme des retraites ont été critiquées ces dernières 48h par toute une galerie d’hommes concernant la forme de leur engagement contre la réforme des retraites. Décryptage d'une séquence sexiste et classiste.
En l’espace de deux jours, plusieurs femmes engagées contre la réforme des retraites ont été critiquées par toute une galerie d’hommes : le chroniqueur Nicolas Fresco de Quotidien, en complaisance avec Yann Barthès, le rappeur Booba, le militant Usul et un anonyme sur Twitter, le courageux Vash. Je ne connais pas les engagements politiques de Booba, mais le point commun des trois autres c’est d’être en apparence progressistes, bien qu’ils ne figurent pas au même endroit de l’échiquier politique. Et de se placer en position d’observer, commenter et distribuer les bons points concernant ce qui est un engagement politique sincère ou efficace.
On pourrait croire à une coïncidence, à la concordance aléatoire d’opinions individuelles, mais tout cela ressemble à un avertissement collectif pour recadrer des femmes un peu trop à l’aise dans la lutte, dans l’espace public ou avec leurs corps. Peut-être font-elles d’ailleurs un peu d’ombre ? Quand un but est collectivement poursuivi, ici le recadrage de militantes, sans concertation, et à travers plusieurs individus sans rapport entre eux, c’est bien la preuve qu’il y a système.
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